Traversée Rochefort Jorasses
Le beau temps est de la partie pour ce WE de septembre. Coup de fil avec Fred pour papoter projets de courses…
…Ce sera, sur le fil des 4000 entre France et Italie…
Quels mots pour qualifier cette course : magnifique itinéraire, d’ampleur, engagée, élégant, où l’on peut jouer au funambule, avançant sur un fil se découpant sur l’azur, arête arienne, vertigineuse et très effilée après la pointe Marguerite, panorama exceptionnel vers les cimes et glaciers du massif, ambiance majestueuse et austère, solitude, descente sauvage … Bref, parcours tantôt sur un fil de neige vertigineux (le vent a sculpté ici de magnifiques œuvres d’art…), tantôt le long de lignes rocheuses aériennes (les lignes fuient de tous côtés…) tantôt en face nord….
s lundi matin… là tête encore dans les nuages…
Sur la carte, plus de trois kilomètres séparent la Dent du Géant, où débute la course, de la Pointe Walker, où culminent les Grandes Jorasses.
Petit bijou qui sépare la course : la chaleur du bivouac Canzio ! Rustique sans être vétuste…
Puis escalade de la pointe Young dans le froid du petit matin. L’escalade sans y être vraiment difficile demande de l’attention, entre verglas, neige posée, prises fuyantes, cheminement complexe…
Pointe Marguerite légèrement goulotté dans sa partie médiane, puis sur le fil du rasoir jusqu’à la pointe Hélène. Attention, vertige! pour ces écailles empilées verticalement qu’il faut grimper, désescalader, traverser… et passage en face nord cocasse (neige posé sans consistance, sur des dalles…) avant de remonter sur la pointe Croz.
Sommet des Jorasses, un grand moment ! Notre regard se laisse guider par le fil suivi durant ce voyage… Qu’elle paraît petite d’ici cette Dent du Géant qui, hier, marquait le début de notre traversée rochefort jorasses…
Bref une course rondement mené (au total environ 12 h pour la traversée Torino, Jorasse entrecoupé d’une petite nuit à Canzio) et une descente longue…bien longue versant Italien (5 h). Suivi d’un retour en stop immédiat à la Palud, mais bouchon au tunnel… environ (2h pour traverser…) donc un retour tardif chez moi et une toute petite nuit pour reprendre les cours lundi matin… là tête encore dans les nuages…
Source :
Elisabeth Revol – HIMALAYA LIGHT
” Ce que tu vis au sommet te change profondément et te devient indispensable… “